L’institution de la fête du Sacré-Cœur répond au protestantisme et au jansénisme qui cherchèrent à défigurer l’un des dogmes essentiels du christianisme, l’amour de Dieu envers tous les hommes.
Saint Jean Eudes composa en 1670 un office et une messe du Sacré-Cœur pour la Congrégation de Jésus et Marie qu’il avait fondée en 1643. Cinq ans plus tard, sainte Marguerite-Marie Alacoque, religieuse visitandine de Paray-le-Monial, se voyait gratifiée des apparitions du Sacré-Cœur lui-même. Le 16 juin 1675, Notre-Seigneur lui demanda de faire établir une fête en son honneur le vendredi qui suit l’octave de la Fête-Dieu.
Le pape Clément XIII approuva la fête et l’office du Sacré-Cœur en 1765, tandis que Pie IX l’étendit à l’Eglise universelle en 1856.
Comme l’observe Dom Gaspard Lefebvre, c’est dans le culte catholique - cette règle si sûre de notre foi - que l’Epouse du Christ manifeste et fait croître l’amour de Dieu envers les hommes.
C’est cet amour qui a fait que Jésus est descendu sur terre par son Incarnation, est monté sur la Croix pour notre Rédemption (Evangile de cette fête) et revient chaque jour sur nos autels par la Transsubstantiation, afin de nous y appliquer les fruits de sa mort sur le Golgotha.
Depuis la Pentecôte, remarque Dom Guéranger, « l’Esprit Paraclet descendu sur le monde poursuit ses enseignements dans la Liturgie sacrée ». Après la Sainte Trinité que l’Esprit de Vérité révèle à la terre, après l’Hostie sainte au pied de laquelle il nous a laissés prosternés, c’est aujourd’hui le Cœur sacré du Verbe fait chair qu’il propose à nos adorations.
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